Publié dans Economie

Habitat - Les maisons containers débarquent à Madagascar 

Publié le lundi, 14 mars 2022

Alternative fonctionnelle. La problématique des logements est liée à la migration, l’insécurité foncière, la pauvreté, l’insuffisance des infrastructures d’accueil et d’assainissement. Dans un contexte où 70 % des logements malagasy ne sont pas conformes à la norme internationale, la maison container tente de séduire le consommateur local. La maison container ou maison conteneur est un style de logement qui existe depuis 1990, mais qui est reconnue seulement depuis les années 2000.

Son principal avantage est qu’elle ne nécessite pas de construction particulière sur le terrain qui l’accueille, et qu’elle est plutôt facile à mettre en place. « En mars 2020, la société Mad Container Kaiser SARLU a été créée. En même temps, nous avons connu le début de la pandémie de Covid-19, ce qui a limité l'entrée des produits à Madagascar. L’avantage de cette crise sanitaire, c'est que nous avons pu améliorer notre produit pendant cette période. Par conséquent, nous serons donc en meilleure position par rapport à la concurrence. Concrètement, nous achetons en Allemagne des conteneurs maritimes d'occasion. Ceux-ci seront chargés avec du matériel " Made in Germany ", donc de qualité allemande. Portes, fenêtres, revêtements de sol, plaques de plâtre, matériels d’isolation et bien d'autres choses serviront à transformer ces conteneurs en unités d'habitation, classes d'école, bureaux, etc. Après le transport maritime, les conteneurs sont déposés à Antananarivo pour y être transformés. Sur place, nous organiserons des formations pour les techniciens locaux avec un collaborateur technique allemand spécialisé », explique Marcel Kaiser, directeur de la société Mad Container. L’idée étant ainsi d’offrir aux consommateurs malagasy un produit moins cher par rapport à une construction traditionnelle et qui prend moins de temps à être réalisé, tout en proposant une qualité allemande que les Malagasy ont su développer de manière professionnelle avec une garantie à long terme.

Initiative écolo

La maison conteneur est, comme son nom l’indique, un logement fabriqué à l’aide de conteneurs de transport maritime usagés et recyclés. Ainsi, toute sa structure, jusqu’à la toiture, est faite de métal, d’acier plus précisément. Par contre, le plancher est en bois, pour des raisons de confort. La maison conteneur n’est pas forcément limitée à un seul bloc de container. Tout dépend du nombre de pièces et de l’architecture que l’on veut donner à son logement. Il est en effet possible de superposer ou de juxtaposer les conteneurs, de les tailler pour obtenir des formes plus régulières, ou encore de les jumeler pour disposer d’une salle ou d’un espace plus grand. Il est également possible de créer un logement très « design » avec les conteneurs, compte tenu de leur forme géométrique et des différents assemblages que l’on peut effectuer. Les maisons construites à partir de conteneurs recyclés coûtent 10 à 20 % moins cher que les maisons classiques, et sont bien plus rapides à construire. 

Par ailleurs, bien que leur superficie classique soit d'environ 30 m2, les conteneurs peuvent être juxtaposés et superposés pour créer de grands espaces. Cette économie se fait surtout grâce à un temps réduit de construction, surtout grâce à la collaboration avec une entreprise comme Mad Container. De plus, ces maisons sont souvent perçues comme étant éco-responsables puisque la plupart des gens recyclent des conteneurs devenus inutiles. La durée de vie d'un conteneur maritime est estimée à environ 15 ans. Après leurs nombreux voyages, plutôt que d'être laissés à l'abandon, à s'entasser dans des docks, les conteneurs sont de plus en plus recyclés pour devenir des piscines, des bureaux ou encore des maisons d’habitation.

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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